Musées

Le musée des Cordeliers à Saint-Jean-d’Angély

Voiture de la Croisière Noire au Musée de Compiègne

Kégresse B2 P4T, Éléphant à la Tour, Croisière Noire. 
© Photo RMN - D. Arnaudet

Conservatoire Citroën PSA d’Aulnay-sous-Bois

Le Scarabée d'Or à son retour de la première transaharienne
© Photo Médiathèque Citroën

Le « Scarabée d’Or » du conservatoire Citroën, Kegresse B2 K1, n’a malheureusement pas profité des mêmes attentions que sa soeur le « Croissant d’Argent » de Saint Jean d’Angely. Coup de peinture de la mauvaise teinte, passée au pistolet. Ceci même sur les radiateurs et sans aucune précaution…. Des roues avant qui ne correspondent pas…. Il faudrait que la direction de Citroën se penche sur le problème…

Musée automobile de la Sarthe, Le Mans

Qu’est-devenu le Scarabée d’or ? Si les témoignages concordent sur le fait que le Scarabée d’or a bien été démonté et mis en caisse dans l’Himalaya, rien ne dit que les caisses aient été ramenées. Dans tous les cas, le Scarabée d’or actuellement exposé au Musée du Mans ne peut être la voiture de Haardt. On sait que Ferracci avait fait remplacer les rivets des chassis des voitures 1 et 2 par des boulons de façon à faciliter le démontage. Or, la voiture du Mans a tous ses rivets. Ces deux voitures (la 1 et la 2) étaient également les seules à être équipées de treuils qui, pour une raison que l’on ignore furent en partie du moins démontés à Shrinagar. (Documents Médiathèque Citröen)

Ces traces de démontage, très visibles sur les photos du passage du Pamir ne se retrouvent pas sur les photos de la voiture du Mans même avant sa restauration.

Le vrai scarabée avait à l’arrière, à gauche du crochet de remorque, un système de robinet d’essence passant à travers la taule du faux châssis. Cette installation, que l’on ne retrouve pas sur les autres voitures, a disparu ainsi que les trous dans la tôle permettant le passage des canalisations d’essence qui devait mettre en communication le réservoir arrière et le réservoir avant près du moteur. Par ailleurs, des photos de la voiture prises avant sa nouvelle couche de peinture, laissent voir sous la peinture effacée du numéro minéralogique un autre numéro et en particulier un 5.

    Hors, la seule voiture du groupe Pamir comportant un 5, était la numéro 4 immatriculée 945W1. Qu’est-devenu le Scarabée d’or le vrai ? Mis en caisse, il est peut-être resté sur place, subissant le même sort que le Croissant d’argent qui a été, au fil des ans, cannibalisé pour s’intégrer à la vie quotidienne de l’Himalaya sous forme d’objets usuels.

    Un destin qui aurait satisfait Audouin-Dubreuil.

     La voiture visible actuellement : mauvaise peinture et mauvais accessoires… Et cerise sur le gâteau, le radiateur astiqué alors qu’il ne l’a jamais été.

C’est triste.

 Musée de l’Automobile de S.A.S de Monaco

Dans la lignée des aberrations, la poste de la Principauté de Monaco a émis un timbre à 8 francs dit « de collection » représentant une autochenille. Il est précisé que l’engin représenté est une Citroën C4 F de 1929. (La C4 F ne sortira qu’au Salon de 1930).

Il est regrettable que les personnes qui ont présidé à la réalisation de cette merveille n’aient pas pris la précaution de se renseigner sur l’origine de cette voiture. On peut admirer (?) l’originale (?) au Musée de l’Automobile de S.A.S de Monaco. Par quelles voies tortueuses une machine fabriquée pour un feuilleton de télévision (La Cloche Tibétaine) a pu échouer là, on se le demande ! Qui a pu se laisser fourguer ce rossignol fait de quelques morceaux d’une berline C4A (et non F) et de beaucoup de bricolage. Dans un feuilleton, passe encore, la télévision et le cinéma nous ont malheureusement habitués au pire, mais dans un musée !

On peut penser qu’à l’époque des O.G.M., des farines animales, de la vache folle, de la fièvre aphteuse des moutons et des porcs, du trou dans la couche d’ozone, des poissons au mercure, des boissons au goût de fruits sans fruits, cette histoire de Kégresse qui n’en est pas une, n’a pas beaucoup d’importance. Doit-on la brûler, elle et les autres survivantes du feuilleton maudit, comme on brûle les moutons malades ?

Pour paraphraser Magritte, il faudrait peut-être mettre sur un panneau devant la « chose » du Musée de Monaco: « Ceci n’est pas une Citroën-Kégresse Croisière Jaune ».

Mais alors, c’est quoi ?